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Le G7 prend de nouvelles sanctions contre la Russie

Les dirigeants des pays du G7 ont dévoilé, ce vendredi, une nouvelle série de sanctions contre la Russie à l'ouverture du sommet d'Hiroshima, au Japon, un lieu hautement symbolique alors que Moscou brandit régulièrement la menace d'une escalade nucléaire.

Les sept grandes puissances (États-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie et Canada) ont renouvelé leur soutien à l'Ukraine dans sa lutte contre la Russie et réaffirmé leur volonté de restreindre les exportations russes.

"Aujourd'hui, nous prenons de nouvelles mesures pour faire échouer l'agression illégale de la Russie contre un État souverain et pour soutenir le peuple ukrainien dans sa quête d'une paix juste ancrée dans le respect du droit international", ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

Les nouvelles mesures visent à sanctionner les exportations de biens et de technologies via des pays tiers qui pourraient être utilisés dans le cadre du conflit en Ukraine.

"Nous imposons de nouvelles sanctions et mesures pour augmenter le coût à payer par la Russie et par ceux qui soutiennent son effort de guerre", lit-on dans le communiqué commun. "Nous nous appuyons également sur le succès des mesures prises pour veiller à ce que la Russie ne puisse plus instrumentaliser la disponibilité de l'énergie contre nous et contre le reste du monde."

"L'objectif est de fournir des éclaircissements afin de rendre plus difficile le contournement des sanctions", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz. Aucun pays n'est nommé par le G7 mais un communiqué séparé de l'Union européenne demande aux pays d'Asie centrale de prendre garde à ces pratiques.

Le département du Trésor américain a détaillé dans un communiqué distinct de nouvelles sanctions des Etats-Unis contre 300 individus et entités, en plus des milliers de personnes ou sociétés déjà ciblées depuis le début de la guerre d'Ukraine.

Ces actions, a déclaré la secrétaire au Trésor Janet Yellen, "resserreront l'étau sur la capacité de Poutine à mener son invasion barbare".

Moscou a répliqué en annonçant le bannissement de son territoire de 500 ressortissants américains, dont l'ancien président Barack Obama.

Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, avait indiqué avoir choisi d'accueillir le sommet à Hiroshima, première ville de l'histoire à avoir été frappée par une bombe nucléaire, en 1945, pour mettre en exergue l'importance du contrôle des armes.

Dans un autre communiqué, les sept pays membres ont appelé à bâtir un monde sans armes nucléaires, exhorté la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord à cesser toute escalade nucléaire et qualifié la rhétorique russe sur le nucléaire de "dangereuse et inacceptable".

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé que l'Union européenne allait imposer des restrictions sur les ventes de diamants russes, déclarant sur Twitter que ceux-ci n'étaient "pas éternels".

En marge du sommet, le gouvernement britannique a déclaré qu'il allait officialiser un embargo sur les diamants russes et interdire les importations de métaux russes dont le cuivre et l'aluminium.

La Grande-Bretagne a également annoncé dans un communiqué qu'elle sanctionnait 86 personnes et entités liées à ce qu'elle appelle le vol et à la revente de céréales ukrainiennes.

Les sanctions visent également les principales entreprises russes du secteur de l'énergie et du transport d'armes, y compris celles liées à l'entreprise publique nucléaire Rosatom, ainsi que le propriétaire de la société Russian Copper Company, Igor Altouchkine.

Le président ukrainien, Volodimir Zelensky, est attendu dimanche au Japon, troisième et dernier jour du sommet, ont indiqué deux responsables impliqués dans l'organisation du G7, refusant d'être identifiés en raison du caractère sensible de la visite.